Le Spermogramme

 

L'oligozoospermie décrit une concentration insuffisante de spermatozoïdes
dans l'éjaculat. On parle d'insuffisance si la concentration est inférieure
à 20 millions par ml ;

L'asthénozoospermie décrit une mobilité insuffisante des spermatozoïdes ;

La tératozoospermie décrit une proportion trop faible de spermatozoïdes
normaux. Dans certains cas extrêmes, certains échantillon peuvent montrer
une combinaison de ces trois pathologies : on parle alors d'
oligo-asthéno-térato-spermie (OATS) ;

L'azoospermie décrit l'absence totale de spermatozoïde dans l'éjaculat ;

La nécrozoospermie décrit un échantillon ne contenant pas de spermatozoïdes
vivants ;

L'hémospermie et la pyospermie traduisent respectivement la détection de
sang et de pus dans l'éjaculat ;

L'hyperspermie et l'hypospermie décrivent respectivement un volume supérieur
à 6 ml et un volume inférieur à 2 ml.

 

(source de gyneweb.fr)

Le spermogramme, valeurs normales:

 Données actuellement admises pour juger de la qualité du sperme 

 

Volume
(ml)

Concentration
(millions/ml)

Formes
vivantes 
(%)

Formes
mobiles
( %)

Formes
anormales 
(%)

Normal

 2 à 5

 40 à 200

> 80

> 80

<30

Probablement normal

 > 2
 < 5 - 7

 20 à 40

70 à 80

60 à 80

30 à 50

Probablement anormal

 1,5 à 2
 >5

 10 à 20

50 à 70

40 à 60

50 à 80

Anormal

 > 7

 <10

<5

<40

>80

-spermie

hypo-
hyper-

azoo-

oligo-

polyzoo-

nécro-

asthéno-

térato-

 Il faut apprécier :

­ Les caractères physiques du sperme: quantité de l'éjaculat ( Hypospermie: volume inférieur à 2 ml, Hyperspermie: volume supérieur à 6 ml), aspect et odeur, viscosité et liquéfaction (hyper­viscosité); 

­ La concentration en spermatozoïdes, qui doit être supérieure à 20 000 par mm3; au dessous de cette concentration, on parle d'oligospermie .

­ la mobilité; il semble que la mobilité soit le facteur le plus déterminant du pouvoir fécondant du sperme. On commence à parler d'asthénospermie au­dessous de 50 % après 1 heure ou moins de 30% après 3 heures.

­ Le pourcentage des formes mortes; on parle de nécrospermie lorsque ce taux dépasse 30 %;

­ Le pourcentage des formes anormales, sur un frottis, en s'attachant à caractériser avec précision les anomalies rencontrées; au moins 50 % des spermatozoïdes doivent être normalement conformés; dans le cas contraire, on parle de tératospermie.

Bien sûr ces anomalies peuvent coexister et on peut donc rencontrer  une oligoasthénotératospermie par exemple. 

Certaines investigations ont un intérêt discuté: 

mesure du pH, mesure de la vitalité des spermatozoïdes dans le temps, dosage des différents constituants du liquide séminal. 

Par contre, d'autres renseignements sont importants: 

- existence d'une pyospermie (présence de pus dans le sperme), sous forme de leucocytes altérés. La pratique d'une spermoculture est alors indispensable pour mettre en évidence un germe et étudier sa sensibilité aux antibiotiques.

- différenciation entre spermatozoïdes immobiles et spermatozoïdes morts, 

- dépistage d'une anomalie immunologique par dosage des auto­anticorps antispermatozoides, dans le liquide séminal, et au niveau des spermatozoïdes eux­mêmes.

On ne peut pas conclure à une baisse de la fertilité masculine sur un seul spermogramme, 

car il existe des fluctuations spontanées de la spermatogenèse, qui est par ailleurs hypersensible à de nombreuses atteintes passagères (infections, baisse de l'état général, problèmes psychologiques, etc.) qui peuvent passer inaperçues; c'est pourquoi il est nécessaire, avant de conclure, de pratiquer deux à trois spermogrammes en moyenne, à un bon mois d'intervalle, et réalisés par le même technicien.

 

Le diagnostic d'anomalie du spermogramme ne peut être porté que lorsque l'anomalie observée lors de l'analyse a été confirmée par au moins trois spermogrammes successifs, espacés de quelques semaines et faits dans de bonnes conditions!


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